De par sa formation professionnelle et son histoire personnelle, Thierry Gillet est un aventurier des temps modernes.
D’abord secouriste au sein du P.G.H.M (le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne), il a passé une partie de son existence au service des autres. Lors de ces interventions, il a plusieurs fois risqué sa vie pour sauver ou tenter de sauver ceux qui s’étaient égarés sur les sentiers ou qui s’étaient blessés en défiant la, leur, nature. Quand ce n’était pas une cheville cassée ou une mauvaise chute, c’était un chasseur de guêpes qui faisait une crise cardiaque dans un arbre en pleine montagne (véridique).
Lui comme ses proches ont connu les moments de doute et de profonde tristesse quand des camarades sauveteurs sont restés sur le carreau. Le stress lors des appels de secours pendant les jours de permanence, les repas, anniversaires et soirées, les amis et la famille aussi qu’il faut quitter précipitamment pour aider l’équipe de garde lorsque celle-ci est débordée par le nombre d’urgences, l‘angoisse des proches des victimes... Tout ça, il l’a connu.
Je me souviens d’un soir à table où, à peine rentré, il fut rappelé à la base pour secourir la même bande d’inconscients qu’il avait contribué à sauver la veille et qui avait remis ça sur une deuxième sortie catastrophe.
Touriste, comme diraient les Bluffs, « si tu vas en randonnée, surtout oublie les savates doi d’ pié ».