Patrice Hoareau harmonica blues reportage

Le souffle du Blues

Made in Vincendo

De Patrice Hoareau, il y a la bio officielle et tout ce que les personnes qui ont la chance de le connaître un peu sauront vous dire.

Ce qui m’a vraiment amené au blues et à l’harmonica blues c’est un titre de Led Zeppelin « bring it on home »…

Patrice Hoareau est né en 1960 à Vincendo.
En 1997, il découvre à la fois le blues et l’harmonica diatonique .
 Bring it home, ça ne s’invente pas. Une révélation pour un instrument qui l’a toujours fasciné. De retour de vacances, il rencontre un prof et ramène une quarantaine de K7 !
Il décide de s’engager dans l’apprentissage de cet instrument complexe. 
Entre ses premières notes à aujourd’hui, son parcours musical est jalonné par plusieurs rencontres décisives avec des professionnels de l’instrument. 

D’abord Philippe Marull excellent pédagogue qui lui a permis de cerner ses atouts et ses lacunes, il se lance alors dans des stages multi-instruments.
Il a ensuite bénéficié de l’enseignement de plusieurs maîtres tels que Vincent Bucher (1998/2003), Greg Zlap (200/2003), Patrick Hannack (2003) ou Juan Pau Cumellas (Espagne 2005).  
Patrice a joué pour de nombreuses formations : Harm N’ Blue, les Salauds, Taboo, Why not Blues, BlueYab’s

Patrice Hoareau live harmonica
Patrice Hoareau live harmonica
Patrice Hoareau live harmonica

Re Créateurs

J’ai rencontré Patrice Hoareau il y a près de 7 ans. Par rencontrer, je devrais plutôt dire entendu. 
J’étais aux Récréateurs, feu le lieu artistique incontournable de  Saint-Denis situé au front de mer. Tu sais, à l’époque [ mode vieux con ON] il n’y avait pas tous ces loooonnnges bars où la jeunesse plaquée or vient casser le livret A (ça existe encore ?)  pour épater le beau cadre sup junior ou la mannequin-modèle-youtubeuse-girly power en tenue de pré boîte. ..
Non, je te parle d’un endroit où des musiciens (le truc avant les clés usb et les sons blou touffe ) des familles, des cadres, des punk à chiens, des maloyas gothiques et des étudiants venaient guincher, head banger, pogoter, sambater parfois en savate doi de pié, dessiner, jouer … Un truc de dangereux gauchistes quoi. 
A l’étage, se trouvait le QG du Cri du Margouillat. Une joyeuse bande de dessinateurs et graphistes décidés à mettre leurs immenses talents au service de la bd locale. Je trainais dans le coin et je discutais avec Stéphane Bertaud.

Matériel Patrice Hoareau harmonicas

En sortant du local, je me prends une claque venue du Sud, sauvage comme le bayou de Louisiane et rauque comme le cuir d’une vielle Chevrolet usé par les fesses d’un Honky Tonk man. 
La salle était loin d’être pleine mais les habitués tendaient l’oreille. 
J’ai préféré m’assoir à côté du comptoir et j’en ai pris pour mon grade. Chapeau vissé sur la tête, harmonica aux lèvres, une washboard à ses pieds. 
Les standards blues s’enchaînaient, on s’est mis à fermer les yeux en hochant dangereusement de la tête. On se croyait dans un club de Chicago ou une arrière-salle de New Orleans.

Même pas mal.

Je m’apprêtais à quitter les lieux, quand je me suis dit que  je devais aller lui parler, même rapidement. Demain, tu bosses tôt, t’as pas mangé bref, tu seras pas frais…
Une heure plus tard, nous voilà Patrice et moi à parler musique et Sud Sauvage. 
Il est né Chemin Pompidou à Vincendo là où, enfant, j’allais me promener en vélo. D’abord parce que c’était pas loin de la maison et de mes grands-parents et surtout parce que c’était tout plat… N’est pas Jalabert qui veut. 

De cette première rencontre est née une collaboration sur l’album Les Salauds et surtout les arrangements du titre Même pas mal
Enregistrement chez Yann à la Possession, on a vu arriver Patrice avec sa valise d’harmonicas et  son ampli Teisco de 1976. Test son, premières notes et bang. Yann envoie le bouton record sans rien dire. Une prise. 

Cornish to Hell

Par la suite, j’ai eu la chance de partager plusieurs concerts avec lui. Ce que j’aime chez Patrice Hoareau c’est sa simplicité. Dans la vie comme sur la scène, il a l’attitude et la note juste. Il va te soutenir dans les  moments où l’harmonie collective prime sur le fait d’être sous les spotlights et savoir apporter la touche essentielle qui fait graouer de plaisir. 

Mais alors quand tu lui dis vas-y envoie, il te bend à tout coeur sur des tonalités dont tu ne soupçonnais pas l’existence. 
L’ampli rugit et nous avec. 
D’où vient ce blues ? Il faut aller chercher dans l’enfance des titres aussi variés que Oté Malbar de Michel Fontaine ( une intro d’harmo qui lui plaisait, ne connaissant rien à l’instrument pourtant ) et bien d’autres comme des titres de Bob Marley , Jimi Cliff , Boney M…. des chansons des années 80 qui ont bercé son enfance et bien sûr Johnny Halliday.
Avec tout ça, vous ajoutez un Route en Corniche de Michel Admette ( pourquoi ? un intérêt peut-être pour une route à problèmes ) et vous aurez une base de son identité musicale. 
Ce n’est pas un hasard si je lui ai demandé de jouer Cornish To Hell avec nous, joli clin d’oeil de nos vies.. Il n’est pas sur la vidéo mais c’est bien son harmo inimitable sur l’enregistrement. 

Patrice Hoareau live harmonica

Sa playlist de coeur

Sur la route to Hell 66, il fera ensuite des stops autour de My babe de Little Walter
Help me (Sonny boy Williamson)
Sweet home Chicago
Hootchie coochie man
Cocaïne
Baby please don’t go
Walking by myself
Before accuse me
Corinne Corina
Rolling and tumblin
Too late
Toute la musique que j’aime
Gabriel
Le blues au bout’de mon lit (Benoit blue boy )

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